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MATEO MATHAUS: THE WORLD NOW

L’escalade du Front Sud ou la nouvelle guerre Gaza-Sinaïtique.


 

Aschkel & Gad (avec agences)

 

 

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info 


 

 


 

 

 

 

L’escalade du Front Sud ou la nouvelle guerre Gaza-Sinaïtique

 

Aschkel & Gad (avec agences)

 

 

Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info 


 

 

D’heure en heure, l’escalade s’étend sur le front-sud. Au matin, vers 8h 10, la yeshiva d’Ashdod est gravement touchée et les sirènes couvrent la ville, ainsi que Gedera : on dénombre au moins 10 blessés  par les éclats de missiles, dont deux très sérieusement à l’abdomen et des destructions matérielles. Les victimes ont été évacuées vers le Centre Médical Kaplan de Rehovot.


 

 

 

Damage to yeshiva building (Photo: Avi Rokach)

 

Les frappes terroristes s’effectuent en, au moins deux coups, d’où la nécessité de rester à couvert. A la première explosion, les jeunes en prière sont partis se mettre à l’abri, mais c’est lorsqu’ils sont ressortis des lieux sécurisés pour constater les dégâts et reprendre l’office que la majorité a été fauchée par une deuxième salve. Ces tactiques destructrices sont mûrement planifiées, comme l’a démontré l’attaque complexe d’hier à Eilat : elles sont fondées sur l’enchaînement de situations pour faire le maximum de victimes, après repérages des comportements-réflexes, d’éléments psychologiques, tels que se lancer à la rescousse d’un groupe sous le feu, envoyer une unité ou des secours en direction de tel site…

 

Damage caused to Ashdod yeshiva (Photo: Avi Rokach)

 

 

Au moins douze roquettes et missiles ont explosé durant la nuit. La sécurité intérieure a dû interdire les rassemblements de plus de 500 personnes au même endroit, à Ashkelon, Netivot, Ashdod, BeerSheva et Ofakim. D’autres explosions ont frappé des terrains vagues au sud de Gedera, et les Conseils de Shaar Haneguev et d’Eshkol.

 

Le Dôme de Fer a repris du service à Ashkelon et Beer Sheva, où le maire a appelé à suivre scrupuleusement les instructions de la sécurité civile. Deux missiles, cadrés sur les centres résidentiels, sur quatre ont été interceptés par celui d’Ashkelon. Les deux autres ont explosé dans des terrains vagues, sortant de l’objectif du système anti-missiles.

 

Les forces aériennes de Tsahal ont répliqué, tout au long de la nuit par des frappes extensives, sur au moins 7 cibles identifiées comme des centres d’entraînement, des installations et des quartiers généraux du Hamas et de ses prête-noms du Jihad islamique ou des Comités Populaires. Si les groupes d’Al Qaeda revendiquent la responsabilité des tirs de missile, rien n’échappe à la supervision de la milice terroriste dominant la bande de Gaza. Sa branche armée des brigades Ez-Al-Din al Qassam revendique sa participation, pendant que la prétendue « vitrine politique » d’Haniyeh nie toute implication. Le double-langage permanent légitime les frappes à deux impacts pour tenter de brouiller ou de confondre la détermination de la réplique.

 

 


La fameuse « Route Philadelphie » évacuée par les forces israéliennes, en accord avec l’armée égyptienne, à l’époque du retrait de Gaza, est devenue le nouvel axe de connexion entre le Jihad du Sinaï et les terroristes gazaouïs. Une bombe humaine a, ainsi fauché plusieurs membres d’un groupe des forces de sécurité d’Egypte. Le problème stratégique ne concerne pas uniquement des « Palestiniens », et les attentats du jeudi 18 relèvent d’une internationalisation du conflit et de tactiques transfrontalières, s’appuyant sur la valeur symbolique forte des cibles israéliennes.

 

Techniquement, l’identification des assaillants se complique encore, lorsqu’on sait que plusieurs témoins ont mentionné des hommes armés en uniforme égyptien, à l’origine des attentats d’hier. De fait, la traque devient plus imprécise, au risque de confondre des forces de sécurité de l’autre côté de la frontière avec les terroristes recherchés.

 

Al Jazeera a signalé un incident de ce type, lors duquel un avion de chasse israélien aurait abattu (par erreur) des officiers égyptiens, effectuant le même travail de l’autre côté de la ligne de séparation entre les deux pays. Seule une investigation précise pourra faire la lumière sur ce qui s’est passé et recadrer les estimations, des deux côtés. En effet, il est de la plus haute urgence que les bases arrière du terrorisme de Gaza dans le Sinaï soient rapidement identifiées et neutralisées si on veut stopper leur rayonnement tranversal.

 

Le Hamas a révélé son vrai visage : celui d’une tête de pont du Jihad mondial. Il n’a qu’un rapport indirect avec des causes nationalistes servant uniquement de prétexte à l’édification du Califat de la Péninsule Sinaïtique, dont la capitale administrative serait Gaza-City.

 

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